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PROPESS®

dinoprostone    

FORMES et PRÉSENTATIONS

Système de diffusion vaginal à 10 mg :  Boîte de 5, en sachets-dose unitaires.


  • COMPOSITION

     p système
    Dinoprostone (DCI) 
    10 mg
    Excipient : hydrogel polymérique (macrogol 8000, dicyclohexyl-méthane-4,4′-diisocyanate, hexanetriol).

  • INDICATIONS

    Induction de la maturation et/ou de la dilatation du col chez des patientes à terme (à partir de la 38e semaine de gestation).

    POSOLOGIE ET MODE D’ADMINISTRATION

    Un système de diffusion vaginal doit être inséré assez haut dans le cul-de-sac postérieur du vagin (cf Modalités de manipulation).
  • Après insertion, la patiente doit être allongée pendant 20 à 30 minutes.
  • Si la maturation cervicale est insuffisante après 24 heures, le système de diffusion vaginal doit être retiré.
  • Après le retrait du système de diffusion vaginal, il est recommandé de respecter un intervalle de temps d’au moins 30 minutes avant l’utilisation d’ocytociques.

  • CONTRE-INDICATIONS

    Propess ne doit pas être utilisé, ou laissé en place, dans les cas suivants :
    • Antécédents connus d’hypersensibilité aux prostaglandines.
    • Lorsque le travail a commencé.
    • Lorsqu’un traitement ocytocique est administré.
    • Lorsque la survenue de contractions utérines fortes et prolongées n’est pas souhaitable, notamment en cas de :
      • antécédent de chirurgie utérine majeure, par exemple césarienne, myomectomie ;
      • disproportion foetopelvienne ;
      • anomalie de présentation foetale autre que céphalique ;
      • souffrance foetale suspectée ou confirmée ;
      • antécédent de plus de trois accouchements à terme ;
      • antécédent de chirurgie ou de rupture du col.
    • Antécédent récent de pathologie inflammatoire pelvienne, à moins qu’un traitement adéquat n’ait été instauré.
    • Placenta praevia ou saignement vaginal inexpliqué pendant la grossesse.

    MISES EN GARDE et PRÉCAUTIONS D’EMPLOI

    L’état du col de l’utérus doit être évalué avec soin avant toute administration de Propess.
  • Propess ne doit être utilisé que sous surveillance foetale et utérine régulière.
  • Il est impératif de placer le système dans le cul-de-sac vaginal postérieur et de prendre garde à ne pas le positionner en intracervical extra-amniotique, ce qui exposerait à une hypertonie utérine sévère.
  • Après insertion du système de diffusion vaginal, on surveillera de manière stricte et régulière :
    • la vitalité foetale (rythme cardiaque foetal) ;
    • l’activité utérine (intensité, amplitude, fréquence des contractions utérines) ;
    • l’état du col.
    Le système doit être retiré immédiatement du vagin en cas de :
    • contractions utérines prolongées ou excessives : dans ce cas, il y a un risque d’hypertonie utérine pouvant aller jusqu’à la rupture utérine ;
    • rupture spontanée ou provoquée des membranes ;
    • signe de souffrance foetale ;
    • événements indésirables systémiques de la PGE2 survenant chez la mère tels que nausées, vomissements, hypotension artérielle ou tachycardie ;
    • au moins 30 minutes avant d’instaurer une perfusion intraveineuse d’ocytocine.
    La réadministration de Propess n’est pas recommandée car les effets d’une seconde insertion n’ont pas été étudiés.
  • Quelques cas de rupture utérine ont été rapportés en association avec l’utilisation de Propess, principalement chez les patientes présentant une contre-indication au produit (cf Contre-indications). Par conséquent, Propess ne devrait pas être administré chez les patientes ayant subi précédemment une césarienne ou une chirurgie utérine entraînant un risque potentiel de rupture utérine et des complications obstétricales associées.
  • Utiliser le produit avec précaution en cas de :
    • hypertonie utérine ;
    • glaucome ;
    • asthme ;
    • grossesse multiple (aucune étude n’a été réalisée dans ce cas).
    • lorsqu’il y a eu rupture des membranes.
      Les données d’utilisation de Propess chez les patientes ayant une rupture des membranes sont limitées. Par conséquent, Propess doit être utilisé avec prudence chez ces patientes. Étant donné que la libération de dinoprostone du système peut être affectée par la présence du liquide amniotique, l’activité utérine ainsi que l’état foetal doivent être particulièrement suivis.
    Le système de diffusion vaginal doit être retiré lorsque la maturation du col est considérée comme complète dès le début du travail. Le début du travail est défini par la présence de contractions utérines régulières et douloureuses survenant toutes les 3 minutes, quelles que soient les modifications du col.
  • Deux points importants sont à noter :
    • Dès que des contractions régulières et douloureuses sont constatées sous Propess, ces contractions ne pourront pas être diminuées si le système reste en place, la PGE2 continuant à être libérée.
    • Dès que des contractions utérines régulières et douloureuses sont constatées, le système de diffusion vaginal sera retiré quel que soit l’aspect du col de l’utérus, afin d’éviter tout risque d’hypertonie utérine. En effet, certaines patientes, en particulier les multipares, peuvent présenter des contractions régulières et douloureuses sans modification apparente du col de l’utérus. L’effacement et la dilatation du col de l’utérus risquent de ne pas se produire tant que l’activité utérine n’aura pas débuté.
    Les effets de ce médicament n’ont pas été étudiés chez les patientes présentant des pathologies pouvant altérer le métabolisme ou l’excrétion de la PGE2 (maladies pulmonaires, hépatiques ou rénales). Dans ce cas, l’utilisation de PGE2 n’est pas recommandée.
  • Les femmes âgées de plus de 35 ans, les femmes ayant rencontré des complications durant leur grossesse ou dont l’âge gestationnel de la grossesse est supérieur à 40 semaines ont un plus grand risque de développer une coagulation intravasculaire disséminée (CIVD). Ce risque est d’autant plus élevé chez celles pour lesquelles le travail a été déclenché (cf Effets indésirables). Ainsi, la dinoprostone et l’ocytocine devraient être utilisées avec précaution chez ces femmes. Dans la phase de post-partum qui suit immédiatement l’accouchement, le médecin devrait porter une attention particulière à tous les signes cliniques qui pourraient évoquer une CIVD (exemple : fibrinolyse).

  • INTERACTIONS

    Interactions médicamenteuses :
    Les prostaglandines potentialisent les effets de l’ocytocine. Par conséquent, Propess ne doit pas être utilisé en même temps que l’ocytocine.
    L’administration de médicaments anti-inflammatoires non stéroïdiens, y compris l’aspirine, doit être interrompue avant l’administration de PGE2.

  • GROSSESSE et ALLAITEMENT

    Grossesse :

    Ce médicament n’a pas d’indication en cours de grossesse, à l’exclusion de la période d’accouchement.

    Les études effectuées chez l’animal ont mis en évidence un effet tératogène.

    En clinique, il n’existe pas actuellement de données suffisamment pertinentes pour évaluer un éventuel effet malformatif. En fin de grossesse, l’analyse d’un nombre élevé de grossesses exposées lors du déclenchement de l’accouchement à terme n’a apparemment révélé aucun effet foetotoxique particulier de la dinoprostone.

    Toutefois, seules des études épidémiologiques permettraient de vérifier l’absence de risque.


    Allaitement :

    L’allaitement est possible au décours de l’utilisation de ce médicament.


    EFFETS INDÉSIRABLES

    Les effets indésirables obtenus sont ceux habituellement associés à l’administration intravaginale de PGE2.
  • Les événements secondaires suivants ont été rapportés pendant et après administration intravaginale de PGE2 :
    • modifications du rythme cardiaque foetal et détresse foetale non spécifique ;
    • hypertonies utérines (avec contractions hypertoniques) associées ou non à une détresse foetale. Le risque d’hypertonie utérine est beaucoup plus élevé si la source de PGE2 n’est pas retirée avant l’administration d’ocytociques, car les prostaglandines potentialisent les effets utérotoniques des ocytociques.

    FréquenceSystème de classification des organes MedDRAEffets indésirables selon les termes MedDRA
    Fréquent (> 1/100, < 1/10)Affections gravidiques puerpérales et périnatalesTravail anormal affectant le foetus
    Affection cardiaque foetale
    Syndrome de détresse foetale
    Hypertonie utérine
    Peu fréquent (> 1/1000, < 1/100)Affections gastro-intestinalesNausées, vomissements, diarrhées
    Rare (> 1/10 000, < 1/1000)Affections hématologiques et du système lymphatiqueCoagulation intravasculaire disséminée
    Affections gravidiques, puerpérales et périnatalesRupture utérine
    Très rare (< 1/10 000, y compris les cas isolés)Affections du système immunitaireRéaction anaphylactique
    Affections des organes de reproduction et du seinOEdème génital
    Dans l’étude pivot d’efficacité, 5 (4,9 %) des 102 patientes ont présenté une hypertonie utérine, et une détresse foetale était associée dans 3 cas. Chez 4 des 5 cas, l’hypertonie s’est résolue après retrait du système de diffusion vaginal.
  • L’expérience post-marketing a signalé de rares cas de rupture utérine en association avec l’utilisation de Propess (cf Contre-indications, Mises en garde/Précautions d’emploi).
  • Une augmentation du risque post-partum de coagulation intravasculaire disséminée a été rapportée chez des patientes chez lesquelles le travail avait été provoqué de façon médicamenteuse avec de la dinoprostone ou de l’ocytocine (cf Mises en garde/Précautions d’emploi).
  • On sait que la PGE2 est responsable de la perméabilité du canal artériel pendant la grossesse. Cependant, aucun cas de non-« fermeture » du canal artériel n’a été observé dans la période néonatale après utilisation du système.

  • SURDOSAGE

    Un surdosage ou une hypersensibilité à la dinoprostone peut provoquer une hypertonie utérine ou un retentissement foetal éventuel.
  • Dans ce cas, le système sera immédiatement retiré et un traitement symptomatique sera institué.

  • PHARMACODYNAMIE

    Prostaglandines E2 (code ATC : G02AD02).

    La prostaglandine E2 (PGE2) est une substance d’origine naturelle présente à de faibles concentrations dans la plupart des tissus de l’organisme. La prostaglandine E2 est une hormone à action locale.

    Elle joue un rôle important dans le déroulement des modifications biochimiques et structurelles aboutissant à la maturation cervicale. Celle-ci nécessite la relaxation des fibres musculaires lisses du col de l’utérus qui se ramollit et se dilate pour permettre ainsi le passage du foetus dans la filière génito-pelvienne. Ce processus implique l’activation d’une enzyme : la collagénase, qui est responsable de la dégradation du collagène.

    Ainsi, l’administration locale de PGE2 au niveau du col de l’utérus conduit à la maturation cervicale qui permet la poursuite et l’achèvement du travail.


    PHARMACOCINÉTIQUE

    La PGE2 est métabolisée rapidement et essentiellement dans le tissu où elle est synthétisée. La fraction d’hormone non inactivée localement est rapidement éliminée, avec une demi-vie estimée en général de 1 à 3 minutes.

    Il n’a pas été possible d’établir de corrélation entre la libération de PGE2 et les concentrations plasmatiques de son métabolite PGEm, ni de déterminer les contributions relatives de PGE2 endogène et exogène sur les taux plasmatiques du métabolite PGEm.

    La PGE2 est libérée en continu au niveau cervical, à une concentration qui permet la maturation cervicale jusqu’à la dilatation complète du col.

    La dose moyenne libérée par heure est d’environ 0,3 mg pendant une période de 24 heures chez les femmes ayant des membranes intactes. En cas de rupture des membranes, la dose moyenne libérée est plus élevée et plus variable.

    Le clinicien peut retirer le système de diffusion vaginal s’il décide que l’administration de PGE2 n’est plus nécessaire.


    SÉCURITE PRÉCLINIQUE

    Les études précliniques ont montré que la PGE2 est une substance à action locale, rapidement inactivée ; de ce fait, elle n’a pas d’effet toxique systémique significatif.

    Les polymères d’hydrogel et de polyester sont des composants inertes, bien tolérés localement.

    La toxicité sur la reproduction, la génotoxicité et la carcinogenèse des polymères n’ont pas été étudiées, mais l’exposition systémique paraît négligeable.


    CONDITIONS DE CONSERVATION

    A conserver dans le sachet non ouvert au congélateur entre – 10 °C et – 20 °C.


    MODALITÉS MANIPULATION/ÉLIMINATION

    Le système de diffusion vaginal doit être conservé dans le sachet et doit être sorti du congélateur immédiatement avant utilisation.

    Administration :
    Le système de diffusion vaginal ne devra en aucun cas être retiré du système de retrait.
    Le système de diffusion vaginal doit être introduit haut dans le cul-de-sac postérieur du vagin.
    De petites quantités de lubrifiants hydrosolubles peuvent être utilisées, si nécessaire, afin de faciliter l’insertion du système.
    Une fois le système de diffusion vaginal inséré, le ruban de retrait pourra être coupé avec des ciseaux, en s’assurant que la longueur du ruban est suffisante pour permettre le retrait du système. Aucune tentative ne doit être faite pour introduire le bout du ruban dans le vagin, le retrait du système serait alors plus difficile.
    Après insertion, la patiente doit rester allongée pendant 20 à 30 minutes.
    Comme la PGE2 est diffusée en continu pendant 24 heures, il est important de surveiller à intervalles fréquents et réguliers les contractions utérines ainsi que l’état du foetus.
    Retrait :
    Le système de diffusion vaginal peut être retiré rapidement et facilement en tirant doucement sur le ruban de retrait.
    L’ouverture, située sur l’une des faces du système de retrait, est prévue afin de permettre au fabricant de placer, en cours de fabrication, le système de diffusion vaginal dans le système de retrait.
    Lorsque le système de diffusion vaginal est retiré du vagin, il aura atteint 2 à 3 fois sa taille d’origine et sera flexible.
    Le système dans son intégralité sera éliminé comme tout déchet médical.

    PRESCRIPTION/DÉLIVRANCE/PRISE EN CHARGE

    LISTE I
    Réservé à l’usage hospitalier.
    AMM3400956197446 (1999 rév 06.06.2006).
    Mis sur le marché en 1999.
    Collect.
    Fabricant : Ferring AB Limhamn, Suède ou Ferring GmbH, Kiel (Allemagne).


    FERRING SAS
    7, rue Jean-Baptiste-Clément. 94250 Gentilly
    Tél (prix appel local) : 08 11 11 19 50

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