allopurinol
FORMES et PRÉSENTATIONS |
COMPOSITION |
p cp | |
Allopurinol (DCI) | 100 mg |
ou | 200 mg |
ou | 300 mg |
INDICATIONS |
- Traitement des hyperuricémies symptomatiques primitives ou secondaires (hémopathies, néphropathies, hyperuricémie iatrogène).
- Traitement de la goutte : goutte tophacée, crise de goutte récidivante, arthropathie uratique même lorsqu’elle s’accompagne d’hyperuraturie, de lithiase urique ou d’insuffisance rénale.
- Traitement des hyperuricuries et hyperuraturies.
- Traitement et prévention de la lithiase urique.
- Prévention des récidives de lithiase calcique chez les patients hyperuricémiques ou hyperuricuriques, en complément des précautions diététiques habituelles, portant notamment sur les rations protidique et calcique.
POSOLOGIE ET MODE D’ADMINISTRATION |
La posologie usuelle est de 100 à 300 mg par jour. Elle doit être déterminée en fonction de l’uricémie et de l’uraturie qui doivent être contrôlées régulièrement.
Il est recommandé avant la prescription de rechercher une insuffisance rénale, notamment chez le sujet âgé.
Coût du traitement journalier : 0,07 à 0,12 euro(s).- Dans les hyperuricémies secondaires aux hémopathies malignes et à leur traitement par cytotoxique :
- La posologie moyenne peut s’élever jusqu’à :
-
- chez l’adulte : 10 mg/kg/jour, à répartir dans la journée ;
- chez l’enfant : 20 mg/kg/jour.
- chez l’adulte : 10 mg/kg/jour, à répartir dans la journée ;
- Chez certains malades hyperuricémiques et pour la prévention des récidives de lithiase calcique :
- Des posologies de 300 mg peuvent être nécessaires.
- Insuffisants rénaux :
- La posologie doit être adaptée en fonction de la clairance de la créatinine.
-
Clairance de la créatinine Dose maximale préconisée 80 < Clcr < 100 ml/min 300 mg/j 40 < Clcr < 80 ml/min 200 mg/j 20 < Clcr < 40 ml/min 100 mg/j Clcr < 20 ml/min 100 mg/1 jour sur 2 - La posologie doit être ajustée de façon à maintenir l’uricémie dans la zone souhaitée.
- Dialyse :
- Chez l’insuffisant rénal dialysé, la prescription d’allopurinol est généralement inutile du fait de l’épuration d’acide urique par la dialyse. Dans des cas exceptionnels où ce traitement apparaît cependant nécessaire, l’allopurinol pourra être donné à la fin des séances d’hémodialyse sans dépasser la dose de 200 mg par séance.
Mode d’administration :
Voie orale.
Les comprimés sont à avaler tels quels avec un grand verre d’eau, après les repas.
CONTRE-INDICATIONS |
- Hypersensibilité à l’allopurinol ou à l’un des excipients.
- Enfant de moins de 6 ans (contre-indication liée à la forme pharmaceutique).
- Allaitement.
MISES EN GARDE et PRÉCAUTIONS D’EMPLOI |
Mises en garde :
- L’hyperuricémie asymptomatique modérée (uricémie < 90 mg/l) n’est pas une indication au traitement par allopurinol.
- Les réactions cutanées peuvent être graves. Elles peuvent se manifester par des éruptions prurigineuses, érythémateuses, papuleuses, vésiculeuses ou bulleuses. De façon exceptionnelle, des éruptions cutanées graves telles que des syndromes de Lyell ou Stevens-Johnson ont été signalées.
- Les délais d’apparition sont habituellement inférieurs à 1 mois mais peuvent être exceptionnellement longs, parfois de plusieurs années.
- Lorsque ces effets cutanés sont graves (symptômes ou signes oculaires, buccaux ou génitaux, prurit intense, éruption profuse accompagnée de fièvre et/ou d’adénopathies, bulles ou érosions cutanées), le traitement doit être impérativement arrêté et sa reprise est contre-indiquée.
- Le syndrome d’hypersensibilité généralisée est rare et peut être fatal. Ce syndrome associe à divers degrés fièvre, atteinte de l’état général, éruption cutanée, polyadénopathie, atteinte hépatique (de rares cas d’hépatite granulomateuse isolée ont été signalés), atteinte de la fonction rénale, hyperéosinophilie. Il peut survenir à n’importe quel moment du traitement mais le plus souvent dans les 4 premières semaines. Il survient principalement chez les sujets chez lesquels une adaptation de la posologie à la clairance de la créatinine n’a pas été effectuée (sujets âgés et insuffisants rénaux). Il doit être recherché chez tout patient présentant un ou plusieurs des signes cités.
- Ce syndrome impose l’arrêt du traitement et contre-indique formellement sa reprise. L’arrêt du traitement est la condition essentielle à une évolution favorable en quelques semaines.
- En raison de la présence de lactose, ce médicament est contre-indiqué en cas de galactosémie congénitale, de syndrome de malabsorption du glucose et du galactose, ou de déficit en lactase.
- Ne jamais commencer un traitement par l’allopurinol lors d’une crise aiguë de goutte.
- Chez les goutteux, la colchicine (1 mg/24 h) doit être systématiquement associée à l’allopurinol dans les 2 ou 3 premiers mois de traitement, afin d’éviter le déclenchement d’une crise aiguë.
- L’uricémie et l’uraturie des 24 heures seront vérifiées à intervalles réguliers.
- Chez les patients atteints de syndrome de Lesch-Nyhan ou de lymphome, une diurèse abondante sera assurée afin d’éviter la survenue de lithiase xanthique.
- Chez les patients atteints d’hémopathies malignes, il est recommandé de corriger l’hyperuricémie ou l’hyperuraturie existante avant d’initier le traitement par les cytotoxiques.
- Une attention particulière est recommandée chez les insuffisants rénaux en raison de la fréquence accrue des effets indésirables (cf Posologie/Mode d’administration).
INTERACTIONS |
- Vidarabine : risque accru de troubles neurologiques (tremblements, confusion), par inhibition partielle du métabolisme de l’antiviral.
- Azathioprine, mercaptopurine (cytostastiques-antimétabolites) : insuffisance médullaire réversible mais éventuellement grave (surdosage par diminution du métabolisme hépatique des antimétabolites). Surveillance hématologique renforcée et adaptation de la posologie des antimétabolites (réduction d’au moins la moitié de la posologie de l’azathioprine).
- Didanosine : augmentation des concentrations plasmatiques de didanosine et de ses effets indésirables.
Nécessitant des précautions d’emploi :
- Anticoagulants oraux : augmentation de l’effet de l’anticoagulant oral et du risque hémorragique (diminution de son métabolisme hépatique). Contrôle plus fréquent du taux de prothrombine et surveillance de l’INR. Adapter la posologie de l’anticoagulant oral pendant le traitement par l’allopurinol et 8 jours après son arrêt.
- Chlorpropamide : risque d’hypoglycémie sévère chez l’insuffisant rénal (augmentation parfois importante de la demi-vie du chlorpropamide par compétition au niveau de la sécrétion tubulaire rénale).
- Renforcer l’autosurveillance glycémique. Adapter éventuellement la posologie du chlorpropamide pendant le traitement par l’allopurinol.
- Théophylline (et par extrapolation, aminophylline) : en cas de posologies élevées en allopurinol, augmentation de la concentration plasmatique de théophylline par inhibition de son métabolisme. Surveillance clinique et contrôle de la théophyllinémie jusqu’à 2 ou 3 semaines après la mise en route du traitement par l’allopurinol ; s’il y a lieu, adaptation de la posologie pendant le traitement par l’allopurinol.
A prendre en compte :
- Pénicillines A : risque accru de réactions cutanées.
GROSSESSE et ALLAITEMENT |
Les études chez l’animal ont mis en évidence un effet tératogène dans une espèce et à doses élevées.
Il n’existe pas actuellement de données en nombre suffisant pour évaluer un éventuel effet malformatif ou foetotoxique de l’allopurinol lorsqu’il est administré en cours de grossesse.
Une élévation de l’acide urique est fréquemment observée au cours des toxémies gravidiques mais ne nécessite pas de traitement spécifique.
En conséquence, l’utilisation de l’allopurinol est déconseillée pendant la grossesse. Cet élément ne constitue pas l’argument systématique pour conseiller une interruption de grossesse mais conduit à une attitude de prudence et à une surveillance prénatale orientée.
Allaitement :
Ce médicament passe en quantité non négligeable dans le lait maternel. Il est donc contre-indiqué en cas d’allaitement.
CONDUITE et UTILISATION DE MACHINES |
EFFETS INDÉSIRABLES |
- Rare : thrombocytopénie, agranulocytose, leucopénie, anémie, pancytopénie.
- Très rare : aplasie médullaire.
- Peu fréquent : réactions d’hypersensibilité généralisée.
- Le syndrome d’hypersensibilité généralisée associe à divers degrés, fièvre, atteintes de l’état général, éruption cutanée, polyadénopathie, atteinte hépatique, atteintes de la fonction rénale, hyperéosinophilie. Il est rare et peut être fatal (cf Mises en garde/Précautions d’emploi).
- Des chocs anaphylactiques ont été très rarement rapportés, le plus souvent chez les patients ayant déjà développé une réaction allergique lors d’une prise antérieure d’allopurinol.
- L’allopurinol doit immédiatement et définitivement être arrêté.
- Très rare : lymphadénopathies angio-immunoblastiques. Elles semblent être réversibles à l’arrêt du traitement.
- Très rare : neuropathies périphériques, céphalées.
- Très rare : vertiges.
- Peu fréquent : épigastralgie, nausées, diarrhées, vomissements.
- Ces troubles sont très rarement assez importants pour obliger à interrompre le traitement. Ils peuvent être évités en absorbant le médicament après le repas.
- Très rare : stomatites.
- Peu fréquent : élévation asymptomatique des enzymes hépatiques, hépatites (incluant nécrose hépatique et hépatite granulomateuse) parfois en dehors de tout contexte d’hypersensibilité généralisée.
- Fréquent : éruption cutanée.
- Les réactions cutanées peuvent être graves. Elles peuvent se manifester par des éruptions prurigineuses, érythémateuses, papuleuses, vésiculeuses ou bulleuses et, de façon rare, par des syndromes de Lyell ou Stevens-Johnson (cf Mises en gardes/Précautions d’emploi).
- Lorsque de telles réactions se produisent, l’allopurinol doit immédiatement et définitivement être arrêté.
- Très rare : érythèmes pigmentés fixes, alopécie.
- L’administration de l’allopurinol, comme celle de tous les hypo-uricémiants peut provoquer, en début de traitement, des accès de goutte, d’où la nécessité d’associer la colchicine en début de traitement chez les goutteux (cf Mises en garde/Précautions d’emploi).
- Très rare : gynécomastie.
- Rare : fièvre. La fièvre a été rapportée en dehors de tout contexte d’hypersensibilité généralisée.
SURDOSAGE |
- Symptomatologie :
- Pour des doses allant jusqu’à 20 g, les symptômes suivants, évoluant favorablement après traitement, ont été notés : nausées, vomissements, diarrhées, vertiges et, dans un cas, lombalgies avec oligurie.
- Traitement :
- Traitement hospitalier en milieu spécialisé. Assurer une diurèse abondante pour augmenter l’élimination de l’allopurinol et de son métabolite. L’allopurinol et l’oxypurinol sont dialysables.
PHARMACODYNAMIE |
Inhibiteur de la synthèse d’acide urique (code ATC : M04AA01 : muscle et squelette).
L’allopurinol est un uricofreinateur : il empêche la formation d’acide urique. Il inhibe la xanthine-oxydase, qui est une enzyme catalysant la biosynthèse de l’acide urique : il diminue l’uricémie et l’uraturie.
L’allopurinol est également un substrat pour la xanthine-oxydase qui le métabolise en oxypurinol, lui-même inhibiteur de cette enzyme. Il est responsable, en grande partie, de l’effet thérapeutique de l’allopurinol.
L’allopurinol est un puissant hypo-uricémiant. Après administration, l’uricémie s’abaisse en 24 à 48 heures. La prise quotidienne d’allopurinol entraîne une chute maximale de l’uricémie au bout de deux semaines environ. En cas d’arrêt du traitement, l’uricémie remonte à sa valeur antérieure au bout de 7 à 10 jours, d’où la nécessité de poursuivre le traitement sans interruption.
PHARMACOCINÉTIQUE |
Après absorption gastro-intestinale rapide mais incomplète, l’allopurinol est métabolisé, en majeure partie, en oxypurinol ; le pourcentage d’allopurinol absorbé qui est oxydé en oxypurinol est fonction inverse du dosage.
Les demi-vies plasmatiques de l’allopurinol et de l’oxypurinol sont respectivement d’environ 1 et 20 heures. L’élimination est essentiellement rénale.
CONDITIONS DE CONSERVATION |
A conserver à une température inférieure à 25 °C et à l’abri de l’humidité.
PRESCRIPTION/DÉLIVRANCE/PRISE EN CHARGE |
AMM | 3400932598335 (1967/97 rév 29.04.2009) 28 cp à 100 mg. |
3400931155546 (1967/97 rév 29.04.2009) 100 cp à 100 mg. | |
3400932727278 (1984 rév 29.04.2009) 28 cp à 200 mg. | |
3400956007332 (1996 rév 29.04.2009) 100 cp à 200 mg. | |
3400932229598 (1978 rév 29.04.2009) 28 cp à 300 mg. | |
3400932229710 (1978 rév 29.04.2009) 100 cp à 300 mg. |
Mis sur le marché respectivement en 1968, 1985 et 1980. |
Prix : | 1.90 euros (28 comprimés à 100 mg). |
2.69 euros (28 comprimés à 200 mg). | |
3.29 euros (28 comprimés à 300 mg). | |
Remb Séc soc à 65 %. Collect. | |
Modèles hospitaliers : Collect. |
H.A.C. Pharma
Péricentre IV. 8, av de la Côte-de-Nacre. 14000 Caen
Tél : 02 31 47 92 46. Fax : 02 31 47 92 75 E-mail : info@hacpharma.com
Site web : http://www.hacpharma.com
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